L’amorce est un début, une ouverture, un prélude. Image expérimentale, l’amorce est jeu avec le hasard, improvisation : chaque amorce est différente, incontrôlable, hasardeuse et chaque appareil possède sa propre manière de faire une amorce.
Techniquement, l’amorce est la première image lisible d’une pellicule : en photographie « classique » cette image est normalement mise au rebut car on la considère comme incomplète, brûlée, inutilisable.
Pour ma part, je trouve que ces images tronquées invitent, peut-être encore plus que d’autres, à la contemplation. Je recueille ainsi à chaque pellicule l’amorce, qui libérée de son statut de déchet, devient image à part entière.